Tu es plutôt r’n’b, gothic, caillera, chal avec mèche et slim, alter avec dread, juste un tout petit peu pouffiasse ou juste rien du tout en jean-tee-shirt, ce qui est une façon comme une autre de marquer sa révolte contre ce monde pourri et mondialisant ? En tout cas, tu es un «jeune» et le jeune, de tout temps pour paraphraser les disserts, ça se révolte avec ses fringues. Et ça révolte certains proviseurs qui musclent un brin leur règlement intérieur. Pas tant rapport au style, mais face à certaines tenues jugées un peu trop, euh, sexy, style jupes ras la touffe, microshort sur collant souvent opaque et troué, jean savamment déchiré sous la fesse et sur les genoux, petit ventre piercé exposé, et je t’en passe.
Démaquillage. Pas de quoi faxer à sa mère, tu me diras, et on n'est plus dans les rigides décennies passées où l'uniforme était de rigueur, le collant et le maquillage interdits au lycée au point de valoir colles, démaquillage devant tout le monde, parfois même exclusion. Mais le proviseur d'un lycée d'Etampes (Essonne) a quand même décidé en septembre de mettre un terme à la prolifération des shorts et bermudas dans son établissement. Les élèves, eux, n'ont pas compris ce revirement. En guise de protestation pacifique, une lycéenne dénommée Léa a organisé, via Facebook, «les journées du short» (Libération de vendredi). Certains collèges (Saint-John-Perse à Pau, par exemple) ont également interdit les pantalons tombants, casquettes, minishor