Sortez vos cahiers et tâchez de prendre un air moins niais : vous avez deux heures pour traiter du sujet «L'amour est-il toujours une souffrance ?» Déjà épineuse, la question vient de connaître un développement vraiment singulier au département de psychologie de l'Ucla. Des chercheurs de l'université de Los Angeles ont en effet montré, via une expérience croquignolette, que la douleur physique pouvait être réduite chez un cobaye… par la simple contemplation d'une photo de son (sa) petit(e) ami(e). Oui, le photomaton de l'homme (femme) de votre vie, ou du semestre peut-être, peut avoir des vertus antalgiques, même s'il ne remplace pas tout à fait la morphine. L'amour contre la souffrance ! Comment ? Pourquoi ? A quelle heure ? Tout cela est expliqué dans le dernier numéro de la revue spécialisée Psychological Science par des scientifiques qui ont torturé 28 pauvres étudiantes pour faire progresser la connaissance (1).
BrÛlures. Cette séance n'a pas été improvisée pour le plaisir de faire souffrir des filles. Plusieurs études expérimentales avaient déjà montré que le soutien d'un proche pouvait réduire de façon mesurable l'intensité de la douleur physique chez un sujet. Restait à savoir si une simple représentation de ce proche aurait les mêmes effets. Car on n'a pas toujours son amant(e) sous la main ! Les cobayes ont donc été priés de glisser leur bras droit derrière un rideau opaque, pour qu'on leur applique sur la peau un dispositif délivr