L’absentéisme scolaire, en hausse ces dernières années, est désormais considéré comme un problème sérieux par l’Education nationale. Pour les uns, c’est la preuve que l’école est de plus en plus inadaptée aux élèves d’aujourd’hui. Pour les autres, le signe d’une jeunesse en perte de repères qui ne respecte plus les lieux de savoir. Selon la définition administrative, un élève est absentéiste dès lors qu’il a plus de quatre demi-journées d’absence non justifiée dans le mois. Le taux d’absence croît régulièrement au fil de l’année. D’après les chiffres officiels, au collège, le problème touche de 1,3% à 2,8% des élèves ; au lycée général et technologique de 1,3% à 5,8% des jeunes ; enfin, au lycée professionnel de 6,3% à 12,6%. L’absentéisme est en outre très inégalement réparti : il dépasse 17% dans 10% des établissements, souvent des collèges et surtout des lycées ghettos, considérés par les élèves eux-mêmes comme de dernier rang. Plusieurs solutions ont été proposées pour lutter contre ces absences qui, d’épisodiques, peuvent devenir chroniques et conduire au «décrochage» : la prévention, en convoquant très tôt enfants et parents ; la sanction, qui peut aller jusqu’à la suspension des allocations familiales. La dernière initiative, les «classes à cagnotte», a provoqué un tollé. Menée dans trois lycées pros de l’académie de Créteil, l’expérience consiste à attribuer à une classe une somme de départ de 2 000 euros, qui peut fructifier jusqu’à 10 000 en fonction des efforts d’
Interview
Ces lycéens en classe touriste
Article réservé aux abonnés
publié le 9 décembre 2009 à 0h00
Dans la même rubrique