Les systèmes parisien et lyonnais d’autopartage auront en commun le même nom, Autolib’, mais c’est à peu près tout. Le modèle lyonnais se développe sur un rythme progressif, s’adaptant à la demande au lieu de la provoquer. Il propose des voitures à essence. Et un fonctionnement moins souple, mais plus écologique, selon ses promoteurs. A Lyon, l’aventure a commencé en 2003, avec trois voitures gérées par une association, la Voiture autrement. L’autopartage était encore un choix citoyen, où une voiture en remplace 5 à 8. Mais le modèle associatif ne permettait pas de développer le système, et Autolib’ a été absorbé début 2008 par une société d’économie mixte, LPA (Lyon parc auto). Le gestionnaire de parkings a investi d’emblée 200 000 euros, et les 900 abonnés disposent désormais de 72 autos, dans 22 parcs différents.
«Mature». «Les profils sont très dispersés, note François Gindre, directeur de LPA. Des gens plutôt jeunes cependant et habitant le centre, donc assez aisés.» Les premiers utilisateurs étaient plus militants, ajoute-t-il. Les nouveaux veulent surtout continuer d'utiliser ponctuellement une voiture, mais à moindre coût, et sans les inconvénients qui vont avec. «Le système écolo a rencontré un modèle économique», résume Guylaine Gouzou-Testud, adjointe verte au développement durable qui a soutenu le projet à ses origines. Trois heures et 15 km en semaine coûtent 15,60 euros avec une petite Citroën C1. Tandis qu'un week-end