Il est loin le temps où la voiture symbolisait la réussite sociale : spacieuse, toute équipée et chère tant qu’à faire. Les consommateurs français semblent prendre du large avec cette logique matérialiste. Comme si s’offrir du clinquant n’était plus dans l’air du temps. Leurs achats semblent de plus en plus raisonnés et motivés par d’autres valeurs,comme la protection de l’environnement. La crise est passée par là. Selon l’observatoire Cetelem 2010, mené à travers douze pays européens (1), seuls 28% des ménages français ont l’intention de dépenser plus cette année. A l’inverse, et ce pour la deuxième année consécutive, ils sont 30% à vouloir épargner davantage. De plus en plus écureuil, et peu confiants dans l’avenir, ils se rassurent en privilégiant la bonne affaire. Acheter moins mais mieux serait leur nouveau credo. Portrait en quatre facettes.
(1) 8 000 personnes ont été interrogées en Allemagne, Belgique, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Russie Rép. tchèque, Royaume-Uni et Slovaquie.
Dessins Jochen Gerner
Le vert est mis
Les produits bio ont la cote : 46 % des ménages français affirment en avoir acheté à plusieurs reprises en 2009 alors que le total des Européens plafonne à 38 %. Malgré la crise et la diminution du pouvoir d’achat, ils seraient prêts à payer plus cher pour ce type de produits. Convaincus qu’ils sont bons pour la planète comme pour la santé. C’est moins le cas pour les produits issus du commerce équitable qui peinent encore à séduire : se