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Libération

Les séparations font le lit de la natalité

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ÉTUDE. De plus en plus d’enfants sont issus d’une deuxième union.
publié le 25 février 2010 à 0h00

Carla Bruni-Sarkozy ne cache pas qu'elle aimerait avoir un enfant avec son mari. Elle en a souvent fait la confidence. «En même temps, comme j'en ai déjà un, et mon mari, trois, on ne peut pas dire que nous soyons dans la nécessité d'enfants», a-t-elle aussi déclaré au Figaro Magazine. En cela, le couple présidentiel est assez représentatif. Les nouvelles unions favorisent les naissances (ou le désir d'enfant).

«L'augmentation des divorces et des séparations et la fréquence croissante des remises en couple ont des conséquences potentiellement importantes sur la fécondité individuelle, ainsi que sur le nombre de naissances», note sobrement l'Ined, Institut national d'études démographiques, dans une étude publiée aujourd'hui (1). Le lien entre séparations, nouvelles unions et fécondité y est étudié à la loupe.

Ages. De nos jours, près de la moitié des mariages finissent par un divorce. Et les remises en couple sont fréquentes : un cinquième des hommes et des femmes nés entre 1960 et 1964 ont vécu au moins deux unions avant 50 ans. Aujourd'hui, de plus en plus d'enfants naissent au cours d'une union qui n'est pas la première pour leurs parents. Ainsi, parmi les bébés nés entre 2000 et 2004, 22% arrivaient dans une deuxième union de leur père, 17% de leur mère. Pour les hommes et femmes nés avant 1950, ce pourcentage avoisine à peine les 1%.

Evidemment, l'âge du partenaire (et surtout de la femme) influence la fécondité. 14% des nouveaux