Laurence, 49 ans, dentiste, gardeuse
«Quelqu'un qui verrait mon appartement pourrait se dire qu'il y a beaucoup de bazar. Là, il y a une aggravation, car j'ai déménagé récemment mon cabinet dentaire et du coup je stocke des caisses de câbles électriques, des merdes, des étagères, des lampes. J'ai toujours peur de jeter des trucs importants. Et puis j'ai un peu le culte du, au cas où. Je rêverais de vider, mais je ne veux pas sans avoir vu. Et comme je n'ai pas le temps de m'en occuper… Je sais que j'ai une réputation de gardeuse. J'ai des tas de fringues que je conserve. Il faut dire que j'ai les mêmes mensurations qu'il y a vingt ou trente ans. Et puis j'ai toujours une foule de projets couturiers. Je mets en hauteur tous ces tissus à transformer en sac ou autre. C'est l'équivalent de trois-quatre cartons. Je garde aussi des magazines de décoration, j'en ai une pile de vingt-cinq ou trente exemplaires. J'ai aussi plusieurs caisses de laine à la cave. Et même un sac entier de laine à tapis que j'ai rapporté du Maroc en 1988. Mais c'est classé, je sais que j'ai. Dans ma cave, il y a aussi des caisses de vêtements d'enfants, des chaussures… Et des tas de choses que j'ai récupérés de ma mère qui est morte il y a dix ans. Elle, c'était vraiment une gardeuse pathologique. Sa maison, c'était 150 mètres carrés, dont 2 mètres de placards bourrés à fond. Plus trois caves et deux garages. Elle gardait tout. Tous nos vêtements d'enfants, même les pantalons de velours troués. Des piles d'enveloppes de réexpédition, de