Un goût immodéré pour les milieux humides, de préférence bien chauds. Et six pattes qui se terminent par des pinces prêtes à s'agripper, les mauvaises, dès qu'un cheveu se trouve à leur portée. Mais oui, c'est lui, le pou. L'infâme. Celui que tout le monde cherche à éradiquer. Ce jour est peut-être enfin arrivé. Et ce grâce aux efforts conjugués de chercheurs de l'Inserm et de médecins de l'hôpital Henri-Mondor (Créteil) et de l'hôpital Avicenne (Bobigny) qui ont eu hier l'honneur de voir leurs travaux publiés dans le prestigieux New England Journal of Medecine.
Dans leur musette, un comprimé à avaler. Précisément, une molécule baptisée Ivermectine (du laboratoire Johnson and Johnson), jusque-là destinée à bombarder la gale. Administrée par voie orale donc aux porteurs de poux, elle serait efficace à 95% après quinze jours de traitement là où les classiques lotions à base de malathion dont on use actuellement atteignent un score de 85% (et encore faut-il faire montre d’une assiduité des plus fastidieuses).
Concrètement, le principe actif de cette molécule passe dans le sang. Que le pou en ingère et le voilà qui trépasse d’empoisonnement. Vite, paraît-il. La substance étant toxique pour son système nerveux.
Miracle ? On se calme. Si l’Ivermectine a une autorisation de mise sur le marché (AMM) lorsqu’elle est dégainée contre la gale, il faudra patienter pour la trouver avec son étiquette «médicament anti-poux» dans les pharmacies. Le temps notamment de vérifier encore et