Il y a quelques mois, la fille d’Isabelle de F. s’est mariée. Elle a libéré la chambre de 12 m2 avec salle de douche indépendante qu’elle occupait dans le «grand trois-pièces» de sa mère, près du métro Volontaires, dans le XVe arrondissement de Paris. «J’ai des charges à payer, alors j’ai décidé de louer cette chambre. C’est un moyen pour moi d’avoir un revenu complémentaire», affirme cette femme qui se définit comme une «jeune retraitée». Prix : 450 euros par mois tout compris (chauffage, eau, électricité). «Je pourrais demander plus cher, mais je ne trouve pas ça moralement acceptable. Je ne veux pas devenir marchand de sommeil.» La publication de son annonce sur le site internet du journal De particulier à particulier a suscité une avalanche d’appels. «J’en ai eu une cinquantaine. J’ai été très surprise par le profil des candidats : des ingénieurs BTP ou en informatique, des étudiantes, des vendeurs, une boulangère et même un chauffeur de taxi.» Preuve que chacun tente de trouver des solutions alternatives à la location d’appartements ou de studios devenus hors de prix. «Les gens vous disent qu’ils ont vraiment du mal à trouver un logement.»La propriétaire affirme que si la chambre qu’elle met en location n’avait pas été dotée d’une salle de douche autonome, elle ne l’aurait pas louée. «Il faut sauvegarder un minimum d’intimité, aussi bien pour moi que pour le locataire.» Pas de problème, en revanche, pour partager la cuisine. Outre le revenu d’a
«Un moyen d’avoir un revenu complémentaire»
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par Tonino Serafini
publié le 15 mars 2010 à 0h00
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