Menu
Libération
portrait

Auto en emporte le vent

Article réservé aux abonnés
Virginie Marquet et Chantal Fredet. L’une est juriste, l’autre directrice artistique. Elles se lancent en rallye-raid, laissant les tourments dans le rétro.
publié le 17 mars 2010 à 0h00

Pour dompter l'adversité, certains s'enfilent des antidépresseurs. D'autres restent cloîtrés chez eux. Elles ont préféré s'installer au volant d'un gros pick-up durant neuf jours dans le désert marocain. Pour la première fois, Chantal Fredet et Virginie Marquet participent au très couru rallye Aïcha des Gazelles. Pas tant animées par la volonté de gagner. Plutôt décidées à éprouver leur résistance. Comme un affront joyeux aux coups du sort. Quitte à tomber dans le poncif de la warrior survivante.

On les rencontre à Paris, où elles habitent toutes les deux. Elles donnent rendez-vous dans un café situé au deuxième étage d'un grand magasin du VIe arrondissement. Chantal Fredet, en buvant son thé, nous fait alors promettre de ne pas le préciser, par peur de passer pour la bobo de service. A première vue, elles n'ont pas grand-chose en commun. Chantal Fredet, 37 ans, est directrice artistique free-lance et vit avec un producteur audiovisuel. Mélange d'énergie et d'angoisse, elle débite des dizaines de mots à la minute et digresse à en faire perdre son stylo à n'importe quel journaliste un tantinet cartésien. «Je ne suis pas très patiente, j'ai besoin que ça dépote.» Virginie Marquet a fait droit à Assas, est juriste à France Télévisions. A 31 ans, elle affiche un visage adolescent et une incroyable décontraction. On la sent un brin tête en l'air et l'on tend l'oreille pour l'entendre. «J'ai une voix qui ne porte pas», déplore-t-elle.

Les deux s