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Maison : le parasite mérule à son comble

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Fléau . Ce champignon ronge avec férocité le bois des habitations normandes et bretonnes. Il aurait fait ses premiers pas à Paris…
publié le 17 mars 2010 à 0h00

On l’appelle la ou le mérule - les deux genres sont tolérés - mais ce mal vicieux est plus communément appelé «la lèpre des maisons». Cette plaie est étonnamment méconnue, malgré l’ampleur des dégâts qu’elle cause dans l’Hexagone. Avec un regain de vigueur depuis deux hivers marqués par le froid.

Le mérule est un champignon lignivore dont la fonction essentielle est de ronger, parfois à vitesse grand V, les bois de nos maisons. Le curriculum vitae de la bête est impressionnant : trois quarts des églises de Normandie infectées, 50% de la ville de Cherbourg attaquée, tous les départements à l’ouest d’une ligne Bordeaux-Chambéry inquiétés… Récemment, les conseils généraux de la Manche et du Calvados ont donné l’alerte et ont lancé une campagne d’information, tandis qu’il se murmure que les premiers cas ont été diagnostiqués à Paris.

CATASTROPHE. «En général, le schéma est toujours le même. Lorsque l'on annonce aux propriétaires la présence de mérule dans les murs de leur maison, madame se met à pleurer, et monsieur est plongé dans un silence de plomb», explique avec bonhommie Jean-Lucien Versal, cogérant de l'entreprise Stop mérule, passée maîtresse dans l'art de la chasse au champignon. Il y a de quoi pleurer.«La présence de mérule étant toujours détectée trop tard, les sinistres sont souvent sans appel, poursuit Versal. J'ai connu un couple parti quinze jours en vacances, et qui, à son retour, a trouvé le premier étage de leur maison complètement e