Menu
Libération

Le poids des «No»

Article réservé aux abonnés
Basta . No Kids, No Logos, No Sex, No Life, No Meat : à l’occasion du No Sarkozy Day, demain, passage en revue d’une tendance en plein essor.
publié le 26 mars 2010 à 0h00

C’EST NON ! Ou plus précisément, c’est «no». Mais no à quoi, au juste ? A tout ou presque, du moment qu’on conteste, revendique ou proteste. Et voici les No Life, les No Kids, les No Meat, les No Label, les No Sex, les No Pub, le No Shop Day ; les anciens, comme les No Logos, jusqu’aux plus récents, comme les No Pants, etc. qui piquent leur petite crise, alors que, dans le temps, on était dans un mouvement d’anti (nucléaire, notamment) ou un front de contestation, un vrai, un gros.

A l’arrivée, toute une galaxie atomisée de nonos qui s’excitent dans tous les sens sur des revendications légères (tomber son pantalon), archi-pointues (comme le collectif Non Killing Generation qui entend repeupler les spots de pêche publics ou privés) ou archi-hyper sérieuses, comme les activistes Non au missile 51). Comme une alternative aux «vraies» manifs.

Non mais, ça va pas la tête ? Si, justement. Plutôt marrant qu'après ces pionniers du mouvement punk qui hurlèrent au No Future dès la fin des années 70, on en remette une couche. Car, comme disait Alain (le philosophe), «penser c'est dire non.» Puissant. Ainsi, sommes-nous cordialement conviés ce 27 mars à rejoindre la bande des No Sarkozy Day, histoire de se dégourdir le gueuloir, comme le firent nos amis italiens en décembre dernier lors du No Berlusconi Day. Que ceux qui ne sont pas dispos (ou tentés) se rassurent, tant il y a d'autres occasions de dire son non…

Les enfants, c’est non !

A l'heure de la maternité tr