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Bâilleurs de fond

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Glotte. Un médecin français publie la première somme scientifique consacrée à cet irrésistible comportement buccal.
publié le 31 mars 2010 à 0h00

Année du bâillement en 2010 ! C'est pas qu'on s'ennuie, c'est que l'actu en la matière est particulièrement riche. En cette fin mars est publié le premier ouvrage scientifique jamais consacré au bâillement (1) depuis, euh… la thèse de doctorat de médecine rédigée par un certain René Trautmann en 1901. Puis, les 24 et 25 juin, se tiendra à Paris la première conférence internationale sur le bâillement, à l'hôpital de la Salpêtrière. Derrière ces deux événements, il y a le Dr Olivier Walusinski. Ce médecin français est devenu en l'espace de trente ans la référence mondiale sur le sujet (lire ci-contre). Cocorico ! Avec ce monomaniaque assumé, tour d'horizon des découvertes récentes sur cet énigmatique comportement réflexe, qui reste la première cause de luxation de la mâchoire.

Tous ensemble. Il n'y a pas que l'homme qui bâille : tous les vertébrés le font, même la poule, le cheval, le béluga et le serpent. Toutefois les cas de l'ornithorynque (pas étudié) et de la girafe (personne n'en a jamais vu se décrocher la mâchoire) restent incertains. Parfois, l'huître bâille elle aussi, mais pour de tout autres raisons.

Tous en même temps. C'est bien connu, le bâillement est contagieux. Mais seulement chez les primates. Des expériences croquignolettes ont montré que plus une personne est capable d'empathie, plus elle est sujette à la contagion. Mais au fait, pourquoi y a-t-il contagion ? Certains chercheurs voient là un trait issu de l'évolut