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Libération

«Notre promesse : un café d’exception»

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Serein, Nespresso veut jouer la carte du luxe.
publié le 7 avril 2010 à 0h00

Siège français de Nespresso, rue de la Paix bien sûr, quartier chic de l’Opéra. Salle d’attente, équipée de pas moins de 4 machines à dosettes. Des tasses par dizaines, des dosettes par centaines, une vingtaine de couleurs différentes, des noms qui invitent à déguster : Volluto, Rosabaya, Capriccio, Indriya, Finezzo Lungo, Special Club… Il y en a pour toutes les humeurs. Arnaud Deschamps, directeur général de la marque en France, reçoit dans son bureau. En déco sur les murs : des cadres à l’effigie du produit star. On croirait presque à de l’art contemporain… Presque.

On vient pour sentir l'ambiance dans cette grande maison au monopole jusqu'alors incontesté. On sera déçu. Pas de tension palpable alors que des capsules concurrentes arrivent aujourd'hui dans les rayons de la grande distribution. Chez Nespresso, «on a toujours été dans une position de concurrence», balaye Deschamps. L'argumentaire est ficelé. On n'évoquera pas de chiffre, si ce n'est celui des «900 arômes» du café. L'artillerie du groupe, c'est - et ça restera - son image de marque. «Notre promesse, c'est un café d'exception, et une offre de 21 grands crus chaque année.» Pour un peu, on se croirait chez un récoltant bordelais : «Dans le café, il y a des cépages, des terroirs, des arbres, des pentes, des niveaux d'ensoleillement différents… On fait voyager les membres du Club», explique Deschamps.

Bien sûr, pour ficeler l'ensemble, on y ajoute la technologie, brevetée. En vingt