Pourquoi êtes-vous inquiet ?
Plusieurs choses nous semblent graves. L’accueil en sunombre, jusqu’à 120% pour une crèche de plus de 40 berceaux, nous inquiète. Par exemple une crèche de 60 enfants, qui peut en accueillir 66 aujourd’hui, pourra en prendre 72 demain selon le décret. Avec un taux d’occupation de 120%, comment va-t-on leur faire faire la sieste, par exemple ? On ne peut pas rajouter de lits supplémentaires ou repousser les murs. Cela fait moins de temps pour l’accueil, moins de disponibilité.
Oui, mais le taux moyen d’occupation n’est que de 67%à l’heure actuelle.
C’est normal, Il ne peut pas être de 100%.Quand on accueille un bébé pour la première fois, il ne reste qu’une heure. Cette période d’adaptation dure parfois deux semaines. Tous ne sont pas sur le même rythme. C’est la même chose quand un enfant est malade. Le taux d’occupation ne peut pas être au maximum, il faut écarter cette vision comptable inapplicable ailleurs que sur le papier.
Autre point, dans les jardins d’éveil, le taux d’encadrement passera à un adulte pour 12 enfants qui marchent. Dans les crèches, il est de un pour huit pour la même tranche d’âge.
Nadine Morano dit que le taux d’encadrement ne changera pas.
Qu’elle s’y engage noir sur blanc, alors. Qu’elle l’écrive dans le décret. En l’état actuel, ce n’est pas précisé dans le décret . Il n’y a aucun garde-fou. Tant que ce ne sera pas fait, nous serons inquiets, car le document de la CAF sur l’expérimentation des jardins d’éveil prévoit un adulte pour 12 petits. Ce qui est bien trop peu.
Sentez-vous le modèle des crèches français menacé ?
Oui. Aujourd’hui les équipes accueillent les bébés et leurs familles. Il y a un temps d’écoute, des ateliers d’éveil,