On partage tout. Après le «couch-surfing» (offrir son canapé à un touriste de passage), le covoiturage ou les «flashmobs» qui consistent à ameuter une foule pour une action théâtrale éclair dans un lieu public, voici les apéros géants. Point commun : des inconnus se fixent rendez-vous sur le Net pour un moment de convivialité «IRL» comme disent les internautes, soit «in real life», dans la vraie vie.

Le scénario de ces apéros collectifs est invariablement le même : une personne propose à ses contacts Facebook d’apporter du pastaga dans un lieu précis à une date donnée. Ces initiés relaient l’appel à leurs propres amis, et ainsi de suite, et ça va vite. A Brest, le 9 avril, ils étaient 7 000 à trinquer sur la place de la Liberté.

Drilles. Rennes avait ouvert le bal de ce printemps. Le 25 mars, 5 000 joyeux drilles ont envahi l'esplanade Charles-de-Gaulle, répondant à l'invitation d'une anonyme. L'idée a ensuite fait boule de neige. «Un ami m'a vaguement parlé de la manifestation de Rennes. Je me suis dit que je pourrais faire la même chose dans ma ville», raconte Amanda Monassier, qui a calqué le concept à Poitiers, le 9 avril. A son signal, un millier d'amateurs de Picon-bière ont investi le bitume. Après Nantes et Lorient, des grandes villes comme Montpellier et Paris, mais aussi des agglomérations moins connues pour leur potentiel festif comme Le Creusot (Saône-et-Loire), Sarrebourg (Moselle) et Sens (Yonne), pourraient accueillir des horde