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Texto, coups d’envoi

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Faire-part . Le SMS est devenu le moyen high-tech pour rompre, régler ses comptes, voire licencier.
Des personnes envoient des textos avec leur portable. (© AFP Jay Directo)
publié le 19 avril 2010 à 0h00

C’est le genre de textos qu’on écrase à peine ouvert. Qui donne des envies d’envoyer son mobile contre les murs.

«C fini !» Signé Gontrand. Récipiendaire : Caroline, jusque-là sa petite copine. «Je ne renouvelle pas ton contrat. Bonne soirée.» C'est ainsi qu'un jeune peintre plâtrier de Lyon a appris qu'il était viré de sa société sise dans l'Ain. «Martine est morte», vient d'encaisser Marie. Aussi brut que ça. Sans voix consolatrice. Sans échange. Avec une possibilité de réplique limitée à quelques centaines de caractères seulement. Etrange comme les mauvaises nouvelles se mettent à circuler par SMS, quand on s'en tenait jusque-là en priorité à un tête-à-tête, un coup de fil, un courrier électronique ou pas. Au secours, faut-il crier au SMS comme Signe de mauvais sort, Signe de mauvaise santé, etc. ? N'exagérons pas. Mais la tentation est là de solder les désagréments de la vie et surtout les ruptures en quelques mots coups-de-poing.

Libido. Selon une récente étude britannique basée sur 2 000 personnes, réalisée par le site de rencontres DateTheUK, si la séparation en face-à-face reste d'actualité, le téléphone a perdu du terrain (8% des ruptures), tandis que l'on voit maintenant poindre la rupture high-tech : 36% des cas, avec une majorité de mails et désormais de SMS. En sus, s'ensuit souvent publication officielle de la rupture de ban sur Twitter ou d'autres réseaux sociaux comme Facebook.

Les histoires ? Elles foisonnent. Mélanie