Médor a la cote : il a son expo. Le musée de la Chasse et de la Nature à Paris présente les dernières œuvres du photographe Antoine Schneck, une galerie de portraits de chiens (1) qui recouvrent entièrement les murs d'une des salles du musée. Chacune des 60 photographies fait un mètre sur un mètre ; le «visage» de l'animal tranche sur un fond complètement noir. Pour immobiliser ses modèles au moment de la pose, l'artiste a eu l'idée de les surprendre en faisant du bruit. Du coup, ils ont tous l'air un peu ahuri. Et 60 paires d'yeux plus grandes que nature, réparties sur trois rangées et qui fixent droit devant, c'est quand même un poil anxiogène. «On voulait éviter de faire quelque chose de mignon, explique Raphaël Abrille, conservateur du musée. Au milieu de cette meute, on se demande qui domine : l'homme ou l'animal ?»

Pendant qu’on s’interroge, on pourra aussi admirer l’installation qui rappelle à la fois les galeries d’illustres de la Renaissance et les portraits des chiens du roi, initiés sous Louis XIV. A moins qu’on ne s’amuse avec les noms des canidés, inscrits sous les photos.

Coiffure.«C'est un clin d'œil au fait que nous considérons parfois les animaux de compagnie comme des personnes, et à notre attrait pour les stars», souligne Raphaël Abrille. Effectivement, des patronymes connus parsèment la galerie, et l'on cédera sans difficulté au petit jeu du qui est le chien de qui. On reconnaîtra Dash, le teckel de Stéphane Bern,