Aimer son physique, s'accepter enfin ; Halte aux autosabotages ; S'aimer pour mieux vivre avec les autres ; Imparfaits, libres et heureux, pratiques de l'estime de soi… Ils sont là par dizaines, alignés au rayon psychologie ou rangés à l'espace bien-être, entre la PNL (la programmation neuro-linguistique) et la diététique. Le point commun de tous ces livres ? Tourner autour du pot. Pas un pour annoncer clairement la couleur : on est tous bourrés de complexes, et pressés de s'en débarrasser, si possible en toute discrétion. «On ne fait jamais apparaître le mot complexe sur la couverture des livres, ce n'est pas vendeur…», admet une maison d'édition qui fait pourtant commerce de nos petites fixettes. Seins trop petits ou trop gros, embonpoint, genoux (ou autres) cellulitiques, nez voyant, zizi sous formaté, oreilles de Dumbo, avant-bras adipeux, calvitie, petite taille, gigantisme… L'enveloppe charnelle est un vaste réservoir à complexes. Même très pointus (mollets disgracieux, aréoles du téton non conformes, grains de beauté à la racine des cheveux, lobes d'oreilles trop charnus, etc.)
Ce que l’on a dans la tête aussi est une sacrée pelote à se tricoter des névroses : sans ressortir Œdipe ou la persécution, nombreux sont ceux qui se prennent les pieds dans le sentiment d’infériorité-supériorité, la timidité ou encore la sensation de n’être jamais celui qu’il faut là où il faut, etc. A l’arrivée, un «épastrouillant» filon qui régale des m