L'étau se resserre encore autour du bisphénol A (BPA). Cette substance chimique est utilisée dans la fabrication de plastiques durs et on la retrouve dans des récipients alimentaires (bonbonnes d'eau, boîtes de conserve, canettes, biberons, etc.). Hier, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) qui, en janvier, se contentait de faire état de «signaux d'alerte», a recommandé «un étiquetage systématique» des produits en contenant.
Le BPA appartient à cette famille de molécules - les perturbateurs endocriniens -, qui miment le comportement des hormones. Ils sont suspectés d’être impliqués dans des problèmes de reproduction, d’obésité, de cancers du sein et de la prostate, de diabète ou de dysfonctionnements thyroïdiens.
La contamination se fait par ingestion : sous l'effet de la chaleur, la molécule migre dans les aliments. En 2006, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a défini une dose journalière tolérable (DJT) de BPA (50 microgrammes par kilo). Et des valeurs limites de migration dans les aliments (0,6 microgramme par kilo d'aliment). Selon l'Afssa, quelque 500 études scientifiques montrent que le niveau moyen d'exposition du consommateur français est «très inférieur» à la DJT. Mais l'Agence signale que «des études récentes font état d'éventuels effets toxiques après des expositions dans la période périnatale à basses doses, inférieures à la DJT». L'Afssa réclame donc que soient réévaluées les limites de