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Logement : des experts à contrôler

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immobilier. La formation et l’éthique font défaut au jeune métier de diagnostiqueur.
publié le 28 avril 2010 à 0h00

Plomb, amiante, termites, électricité, gaz, risques naturels et technologiques, performance énergétique, métrage loi Carrez (concernant les surfaces d'au moins 8 m2)… Depuis que la loi impose des expertises lors de toute transaction immobilière, la liste ne cesse de s'allonger. C'est fastidieux et même coûteux pour le vendeur. Ce balisage juridique vise avant tout à protéger l'acheteur. Le diagnostic, c'est une sorte de constat clinique du logement. Pour autant, la présence de plomb ou d'amiante n'empêche pas la vente. Mais leur non-détection pose régulièrement problème. La plupart des immeubles datant d'avant 1949 comportent encore des peintures au plomb. Et il y a de l'amiante dans de nombreux bâtiments construits dans les années 1960-1970. L'acquisition doit donc se faire en connaissance de cause. C'est tout l'objet de la réglementation.

Depuis les scandales de l'amiante, les dangers sur la santé ne sont plus discutés. L'immobilier s'est adapté : les diagnostics nous renseignent avant d'entrer dans un logement ou d'engager des travaux de rénovation. «On passe par des entreprises très spécialisées mettant en œuvre des mesures de protection sophistiquées pour éviter d'exposer les ouvriers et de polluer tout l'immeuble et son environnement», souligne Michel Parigot, porte-parole de l'Andeva (Association nationale de défense des victimes de l'amiante). Et ça coûte cher.

Pour éviter les mauvaises surprises, le «constat clinique» doit être fi