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Libération

Goût de bambou

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(Flickr / Stéfan)
publié le 7 mai 2010 à 0h00

Quatre bambous sont entrés cette semaine à l'Ecole de botanique du Jardin des plantes, à Paris, parcelle dédiée à l'édification taxonomique des visiteurs. Les quatre individus en question, qui appartiennent à des genres différents, ont été accueillis par le responsable du lieu, le jardinier Laurent Ballot, et invités à rejoindre leur famille, c'est-à-dire celle des poacées, anciennement dénommées graminées. «C'est le moment de les installer, dit le jardinier. Au printemps, le bambou est gorgé de sève. Il supporte alors bien la transplantation, à condition de lui donner un sol riche et profond.» Ces plantes qui ont au printemps des poussées de croissance phénoménales (jusqu'à 50 cm en une nuit) mangent comme quatre. Ainsi les bambous du genre Phillostachys, très cultivés. En Europe, le roi des jardins est Phyllostachys aurea qui supporte bien le gel et se trouve plus aisément en jardinerie que P. nigra, à la tige noire très graphique. En Asie, le géant P. pubescens est cultivé à grande échelle, fournissant la papeterie et… les échafaudages. «Certaines tiges atteignent les 30 centimètres de diamètre et 30 mètres de haut», dit Laurent Ballot.

Peu de chance d'assister à un développement aussi prodigieux sous nos latitudes. En revanche, tout éleveur de bambou risque de se retrouver à la tête d'un cheptel difficilement contrôlable surtout s'il a choisi de planter ce qu'on lui propose le plus fréquemment, à savoir un phyllostachy