Journées chargées, semaines hachées, vacances trop longues, année trop courte : question rythme scolaire, la France est une mauvaise élève. Depuis la rentrée 2008, les écoliers sont aux quatre jours - une incongruité en Europe où les élèves travaillent quatre jours et demi voire cinq.
Avec six heures de cours quotidiennes, plus une demi-heure de soutien pour les élèves en difficulté, la France atteint des records de densité. Aucun enfant, aussi concentré soit-il, ne peut suivre. Et comme les programmes sont lourds, ils ne sont pas bouclés. Il faut ajouter que les petits Français doivent absorber 913 heures de cours dans l’année contre 608 heures pour la Finlande, championne des comparaisons internationales. Et qu’ils ont le moins de jours de classe en Europe : 144 jours par an contre 188 en Finlande et 200 en Italie.
«Néfaste». Comment en est-on arrivé là ? Personne ne revendique la paternité d'un tel système, dénoncé par les spécialistes comme contraire au rythme de l'enfant. Dans un rapport, publié le 28 janvier dernier, l'Académie de médecine l'a jugé «néfaste pour la vigilance et les performances des élèves». Le 5 mai, le très libéral Institut Montaigne a estimé que c'était l'une des causes essentielles de l'échec en primaire.
La généralisation de la semaine des quatre jours, qui existait déjà dans certaines régions à titre dérogatoire, s’est faite sous Xavier Darcos. En septembre 2008, le ministre de l’Education décide de mettre à exécution une p