Quand tu penses qu’on a vécu aussi longtemps sans cette pub, qu’on a consommé aussi longtemps comme des cons en payant un maximum. Heureusement, après avoir tâté du foot, du théâtre, Bernard Tapie, débarrassé de la fâcheuse affaire Adidas, revient au business en trombe avec une pub télé pour son dernier bébé : un site lancé avec son fils Laurent, 35 ans, (ou plutôt pour son fils Laurent) qui a vocation, en toute simplicité, de devenir le site d’achat le plus discount de tout ce qu’on peut imaginer sur la Toile (sauf la bouffe) : la «combine à Nanard», je me moque pas, je cite.
La pub de Bernardtapie.com, donc, est assurée par lui-même, en tant qu'acteur (il était le rôle-titre dans Oscar, en 2008, avec sa fille Sophie) bénévole. Il est très famille, Bernard, et il a du pognon à dépenser, dans les 100 millions, au moins, selon nos spécialistes des affaires.
Voix. Bref, on le lui donne, l'oscar, pour ce spot, un chef-d'œuvre de ridiculisation de vendeur de bagnoles, un petit frisotté qui doit même pas être vraiment concessionnaire et qui ose proposer 8% de remise à Bernard. Qui prend un air patelin avant de lui balancer d'une voix de second couteau dans un film avec Lino V. «Non, mais vous rigolez, non ?» Le vendeur blémit qu'il est aux taquets, qu'il faut qu'il demande la permission. «Allonzy», dit le Grand Bernard, supersûr de lui dans son costard cher et sans cravate. «Permettez» qu'il lui fait, en lui arrachant le téléphon