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Libération

C’est fort de dosettes

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Expresso. Claire-Marie Nicolas, caféologue chez Fauchon, s’est pliée au jeu d’une dégustation en aveugle de huit capsules sélectionnées chez Nespresso et ses nouveaux concurrents. Corsé…
Capsules de Nespresso. (Photo Getty Images. AFP)
publié le 31 mai 2010 à 0h00

On lui avait proposé de passer prendre un café. Elle n'a pas fait de chichi. Répondu «avec plaisir». Total, elle en a bu huit. Claire-Marie Nicolas, manager des produits thé et café (plutôt café) pour le traiteur de luxe Fauchon, s'est prêtée sans barguigner à une partie de dégustation (en aveugle, s'entend) des derniers-nés du marché désormais surexcité de la dosette. Fini, le seul, le grand Nespresso et toutes ses clowneries (quelque 16 «grands crus») qui nous caféinise le palais depuis 1991. Après le groupe américain Sara Lee en avril (4 variétés de dosettes l'Or Espresso), voici que Casino entre dans la transe (5 capsules). Le tout chahuté par un petit challenger espagnol, Ne-Cap, qui commercialise sur Internet et chez des torréfacteurs des capsules vides à remplir soi-même avec le café de son choix.

Impossible de tout goûter à moins de convoquer une armée de caféologues.

«Au bout de cinq cafés, en général, on commence à saturer.»

La barre fut donc placée à huit dosettes. Robusta ou arabica ? Notre hôte étant une femme de goût, on privilégia le 100% arabica. Sans snobisme aucun : si le robusta donne du corps, de la présence et de la longueur en bouche - Nespresso en utilise pour corser ses arabicas - les arômes de fruits, fruits secs, biscuit, miel… ne sont pas son fort.

On y va barista ? Du calme. Avant de tremper ses lèvres dans les kawas, notre testeuse a posé ses modestes conditions. «Pas de sucre, pas de lait», bien sûr, mais de l'eau