Respiration, énergie, concentration, automassages… C'est la base du qi gong. Une gymnastique chinoise millénaire qui a conquis 40 000 Français (un nombre qui a triplé depuis 2002) et fait son entrée dans les services hospitaliers, les maisons de retraite ou des associations post-maladies. «En Chine, le qi gong fait partie de la médecine, il est destiné à optimiser la santé et à la réparer s'il y a maladie, précise Yves Réquenna, généraliste acupuncteur et médecin référent de la Fédération de qi gong et arts énergétiques, qui organise dimanche une journée de découverte de ces techniques de santé (1). En France, il ne s'agit pas d'un qi gong médical mais thérapeutique, destiné à apporter un mieux-être, à limiter le stress. Il est de plus en plus utilisé en gérontologie pour améliorer la mobilité, réduire les douleurs rhumatismales et les inflammations articulaires, renforcer concentration et vigilance, et prévenir ainsi les chutes.»
«Mieux-être». A Bavilliers, le centre hospitalier de soins de longue durée du Territoire de Belfort propose depuis quatre ans un cours de qi gong à ses résidents - des patients âgés de 60 à 97 ans, atteints de polypathologies ou souffrant de la maladie d'Alzheimer. «Cela les aide à reprendre conscience de leur schéma corporel, explique Colette Tenisci, cadre de santé. Le qi gong ne remplace évidemment pas les traitements, mais en apportant un mieux-être par les automassages, un apaisement, en réduisant