Malgré l’opposition de professionnels de la petite enfance, le gouvernement n’a pas infléchi sa position et adopté un décret qui assouplit les règles d’accueil dans les crèches, estimant primordial de répondre avec pragmatisme aux demandes des parents.
Dans un contexte général de pénurie de places, le texte tant controversé est paru mardi au journal officiel, permettant les inscriptions en surnombre dans les établissement.
«Des enfants peuvent être accueillis en surnombre certains jours de la semaine», indique le texte, autorisant une capacité d'accueil excédentaire de 20% pour les grandes structures, qui comprennent plus de 40 places. Le surnombre est limité à 15% pour les crèches de plus de 20 places et à 10% pour les établissements plus petits.
Le décret augmente en outre la proportion de personnels moins qualifiés au sein des crèches: le taux d’encadrement par des puéricultrices, éducateurs jeunes enfants, infirmiers ou encore psychomotriciens diplômés d’Etat passe ainsi de 50% à 40%.
Le gouvernement souhaite pouvoir recruter davantage de titulaires de CAP et de BEP Petite enfance ayant trois ans d’expérience.
«Dégradation de la qualité d’accueil»
Par ailleurs, le décret instaure enfin les «jardins d'éveil», une structure intermédiaire entre la crèche et l'école maternelle, testée jusqu'ici à titre expérimental.
La publication du décret traduit «un mépris à l'égard de notre mouvement qui demandait une véritable concertation», déplore auprès Corinne Chaillan, présidente de la fédération n