«J'ai près de 4 000 adresses mail, photos… Les gens me les ont données, j'ignore pourquoi. Ils me font confiance. Putain d'abrutis.» L'ironie grinçante (et glaçante) du jeune boss de Facebook, fortuitement échappée d'une de ses conversations électroniques en 2004, n'a pas empêché son réseau social en ligne de conquérir le monde. Mais Mark Zuckerberg, 26 ans à ce jour, ne s'est pas fait que des amis. Après les anti-Facebook de la première heure, voici les facebookiens désenchantés. Comme les premiers utilisateurs du site, ces ex-membres et nouveaux détracteurs jouent de leur minorité pour apparaître comme les (dé)branchés du moment. Ils dénoncent, tumultes personnels à l'appui, la vacuité, le manque de protection de la vie privée et la chronophagie du système. La revanche des «abrutis» s'organise.
Top 2. Pour le vérifier, tapez «comment» et «quitter» sur Google. Au top 2 des phrases les plus recherchées, juste derrière «comment quitter son copain sans lui faire mal», on tombe sur… «comment quitter Facebook». Essayez en anglais («How to quit…») : même topo. Ces velléités se sont concrétisées le 31 mai avec le «Quit Facebook day». Une opération lancée par deux Canadiens, qui a vu 35 000 personnes annoncer leur départ le même jour. Si le mastodonte, qui revendique 450 millions de membres (15 millions en France) n'a pas grand-chose à craindre de ce pixel de grogne, il ne peut faire la sourde oreille. Un sondage réalisé en mai par l'anglais Sophos, spécial