Ça se présente sous la forme d'une canette orange de 25 centilitres et promet «d'accélerer de façon importante la chute du taux d'alcool dans le sang et de retrouver rapidement un état normal». «Ça», c'est Outox, soda «révolutionnaire» commercialisé par une société luxembourgeoise du même nom. Disponible à partir de vendredi sur Internet pour la modique somme de 3,99 euros, puis en grandes surfaces, bars, restaurants selon les négociations avec les distributeurs, il n'aura pas fallu attendre son lancement pour qu'Outox provoque l'inquiétude des acteurs de la lutte contre l'alcoolisme et de la sécurité routière.
La fédération des acteurs de l'alcoologie et de l'addictologie a exprimé son scepticisme et critiqué la «nocivité du message» d'un tel produit.
Charles Mercier-Guyon, médecin du Conseil Médical de la Prévention Routière, dénonce une nouvelle «soberade». De l'anglais sober (sobre), le sobriquet a été créé par les chercheurs scientifiques pour désigner ce genre de produits aux vertus miraculeuses sur le taux d'alcoolémie et ses effets. «L'alcool est la première cause de mortalité sur la route. Ce genre de produit miracle est dangereux car il incite les conducteurs à boire au lieu de s'abstenir avant de prendre le volant, allant ainsi à l'encontre de toutes les bonnes pratiques de démarche de prévention».
Outox est à base de fructose, d'acide ascorbique et d'arômes. «Que des produits naturels», assure-t-on che