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Libération

Greluches et fanfreluches

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Grande classe . Portfolio en forme d’hommage aux exquises bimbos du Sud.
publié le 22 juin 2010 à 0h00

String sur-apparent, décolleté sur-pigeonnant, quincaille sur-clinquante pendue au cou, aux poignets, aux chevilles. Ces affriolantes Marseillaises, Aixoises ou Toulonaises méritaient bien un hommage. Le voici. Eloge des cagoles (1) brosse un fin portrait de la vulgarité poétique de ces belles du Sud, frileuses ni des yeux ni d'ailleurs.

Photographiées au détour d'une ruelle ou sur une plage de la citée phocéenne, ces cagoles anonymes, bien que de haut vol, s'offrent généreusement aux yeux des passants, sûres de leurs atouts et dénu(d)ées de complexe. Pas d'ingénuité. «Il faut arrêter de dire que les cagoles, elles ont rien dans la tête. Moi, je suis allée à l'école jusqu'à 17 ans», se défend Nathalie, boulangère à Bandole. «Terminale ?»«Non, 3e».

Croustillant. A ce document anthologique sont associées quelques plumes avisées. Notamment celle d'une experte du goût plus que douteux, alias Cindy, qui brossa dès 2007 une ode à la cagole dans Libération, une «gentille greluche un peu simplette, menaçante femelle aux attributs un brin ubersoulignés». Et Cindy d'ajouter,«professionnellement, pour résumer, on parle de "styliste au rayon string de Carrefour ou encore de limeuse d'ongles".»

Croustillant aussi, le récit de David Abiker, chroniqueur à France Info, qui nous révèle que bien des cagoles sommeillent encore dans le panthéon de ses émois adolescents.

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