Je mesure moins de 1,48 m, je fais sans cesse l’objet de plaisanteries vaseuses et, malgré mes nombreux fans, je commence à en agacer plus d’un. Qui suis-je ? Le poney. Le poney ? La seule prononciation de son nom - francisation mal digérée oblige - suffit à donner l’air imbécile au plus fameux des académiciens.
Naïades. Depuis cet hiver, l'équidé nabot est devenu la coqueluche du réseau social Facebook. Mieux que les roux, les blondes et les Belges réunis, le poney est au centre de toutes les vannes. Des milliers de pages et de groupes Facebook se sont créés en son honneur dans un esprit plutôt dadaïste (lire ci- contre). Le phénomène déborde même sur la Toile, et un site internet à la gloire du petit gros de la ferme s'est créé. Sur le modèle de Bonjourmadame.fr, fournisseur quotidien de naïades dévêtues, Bonjourponey.fr propose «la photo qu'hippique les yeux» avec des images de minicanassons plus horriblement mignons les uns que les autres. Le site est monté jusqu'à 13 000 visiteurs par jour et est même parvenu à se dégoter un annonceur.
Mais d'où vient donc cette affection soudaine pour ce court-sur-pattes trop bien coiffé qui jusque-là ne fascinait que les mièvres mioches ? Romain, étudiant, est à l'origine du premier groupe Facebook consacré à la bébête, «J'peux pas, j'ai poney». Pour autant, il assure n'être pour rien dans le buzz et semble dépassé par les événements. «J'ai la