Un couple sur sept consulte un médecin au moins une fois pour des difficultés à concevoir. Et un sur dix suit un traitement pour remédier à l'infertilité, en raison d'une faible production de spermatozoïdes, d'anomalies d'ovulation ou de l'appareil reproductif, de maladies génétiques ou de l'âge. Chaque année en France, 30 000 couples s'adressent à un centre d'assistance médicale à la procréation (AMP). Ils sont directement concernés par la révision de la loi de bioéthique, prévue cette année. Au total, en 2008, l'Institut national des études démographiques (Ined) dénombrait 200 000 enfants conçus par fécondation in vitro. Un total appelé à grossir dans les années à venir. «Les nouvelles méthodes sont souvent vues comme une baguette magique, souligne Françoise Merlet de l'Agence de la biomédecine. Les candidats qui n'arrivent pas à avoir d'enfant pensent que l'assistance médicale à la procréation sera la solution.»
En 2003, une naissance sur vingt a été obtenue grâce à une technique médicale, constate Elise de La Rochebrochard, chercheuse en épidémiologie de la reproduction humaine à l’Ined. Si l’on considère une classe de maternelle aujourd’hui, un à deux enfants ont donc été conçus grâce à la médecine. Avec un recours plus fréquent à la fécondation in vitro et de meilleurs taux de succès, ces chiffres vont continuer à croître. Et encore, ces données sont incomplètes. L’Agence de la biomédecine, chargée depuis 2004 du recensement de l’activité ne dispose pa