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Poly, polissons

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Crac-crac. Retour en force des amours plurielles déclarées. Après les Etats-Unis, l’Europe est séduite.
publié le 5 juillet 2010 à 0h00

Il y a les polyglottes qui parlent plusieurs langues. La Polynésie, qui regroupe plusieurs îles. Et les polyamoureux qui aiment plusieurs personnes en même temps.

Pas des échangistes, ni des libertins ou des partouzeurs patentés. Non. Juste des hommes et des femmes qui ont un cœur gros comme ça et qui pensent que la monogamie et l'exclusivité qui en découle sont has been.

Le vaudeville est mis à mal lui aussi. Pour les «poly», pas d’amants cachés dans le placard, ni d’odeur de parfum suspecte sur le col d’une chemise. Les conjoints sont libres d’entretenir des relations passagères ou plus durables avec d’autres mais doivent s’en tenir informés et obtenir leur bénédiction.

On ne va pas se mentir : l'idée est vieille comme Hérode. Et elle a fait les beaux jours des seventies avec l'apologie de l'union libre. Mais depuis une dizaine d'années, elle revient en force. Plus théorisée (à grands coups d'ouvrages), séduisant pas mal de citadins branchouilles.

Ce vent frais vient tout droit des Etats-Unis. Le mot lui-même polyamory a été forgé en Californie où divers clubs, associations et même des séries télé fleurissent autour du thème. En octobre, la Poly Pride - grande parade de ces serial lovers - fêtera d'ailleurs ses dix ans à Central Park. Le Vieux Continent n'est pas en reste : des communautés «poly» éclosent en Allemagne et la Norvège organise, le 15 juillet, les Poly Days, grand raout à base d'ateliers de massages et de conférences.

En France,