L’épidémie d’anniversaires du mois de mai toucherait-elle à sa fin ? Vous qui vous ruinez chaque année à cause d’une quinzaine d’amis tous nés dans la même semaine, réjouissez-vous ! Selon une étude de l’Ined (Institut national d’études démographiques), alors que les naissances s’envolaient au printemps dans les années 1970-1980, elles se répartissent désormais de manière uniforme dans l’année. Fini donc le «retour de bal du 14 juillet».
Epidémie. Cet étalement a pourtant de quoi surprendre. L'usage de la contraception s'est largement répandu depuis 1970 et les aspirants parents l'arrêtent volontiers en été. Ajoutez à cela que les mois de mai et juin restent les préférés pour avoir des enfants et l'on devrait obtenir une véritable épidémie de nourrissons pour les prochains printemps. Eh ben non, même pas !
«Les délais sont désormais plus longs entre l'arrêt de la contraception et la conception du bébé, l'âge de la maternité augmente et s'accompagne d'une baisse de la fertilité», détaille Arnaud Régnier-Loilier, démographe et auteur de l'étude. Le résultat ? «On en arrive à un paradoxe : les parents ont leurs enfants à une saison qu'ils ne choisissent pas. Et lorsqu'une grossesse ne survient pas au moment désiré, les parents persévèrent et n'attendent pas de laisser passer une année avant de tenter leur chance.» Et tant pis pour la date de naissance.
Sages-femmes et obstétriciens, ne soufflez pas trop vite pour autant. Car les bébés printaniers