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Le mariage, c’est la santé

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À la noce. La vie en couple améliorerait l’espérance de vie.
Photo du mariage de Peter Phillips avec Autumn, le 17 mai 2008 à Windsor. Peter, fils de la princesse Anne, est le plus âgé des petits-fils de la reine. (© AFP Sir Geoffrey Shakerley)
publié le 12 juillet 2010 à 0h00

Depuis un siècle et demi, les chercheurs s’acharnent à démontrer - pour des raisons qui nous échappent - que le mariage est bon pour la santé. Ils y réussissent plutôt bien, même si les toutes dernières études apportent des nuances importantes à cette affirmation. Il est en tout cas établi que le métal des alliances n’est pour rien là-dedans, que la brève fréquentation de la mairie non plus, mais que les bienfaits du mariage en termes de santé publique sont constatés, du Bangladesh jusqu’à la France, en passant par les îles les plus improbables du Pacifique et de la mer des Sargasses.

L'histoire commence en 1858 lorsqu'un épidémiologiste anglais se met en tête d'étudier la «condition conjugale» en France. William Farr se plonge jusqu'au cou dans les registres de l'état civil et en revient avec cette observation : les célibataires sont victimes de maladies mortelles dans des proportions bien supérieures à celles des gens mariés, et les veufs sont plus fragiles encore que les célibataires. Conclusion dans l'idiome de l'époque : «L'individu isolé court plus de chances de faire naufrage dans son voyage que ceux dont les vies ont été réunies dans un régime matrimonial.»

Chaussure. Aujourd'hui, les mots ont changé, mais les conclusions restent grosso modo les mêmes : «La condition de célibataire est associée à un risque de mortalité plus élevée que ne l'est la condition maritale, tant pour les hommes que pour les femmes», lit-on dans une récente co