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Sports divers

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C’était l’été 1910 (5/5). Le Tour de France est déjà présent, mais les bourgeois en villégiature s’entichent d’aviation, de tennis et d’activités de plein air.
publié le 13 août 2010 à 0h00

L'été 1910 est marqué par la victoire d'Octave Lapize (Alcyon) dans le Tour de France cycliste. Dans les airs, deux grands «sportsmen» trouvent la mort, l'Anglais Charles Rolls et l'Allemand Oscar Erbsloh. Le premier, qui a donné ensuite son nom à la voiture, est bien connu sur le littoral du calaisis en réalisant la double traversée de la Manche. La presse de l'époque pleure Rolls qui a trouvé la mort au Meeting de Bournemouth. L'Anglais était en sursis, semble-t-il, car dans la course automobile Paris-Vienne, courant juin, «il fit un tonneau et repartit sans avoir débrayé, laissant les spectateurs stupéfaits».

La Vie au grand air, mensuel sportif, avance une explication. Rolls «montait en effet un biplan Wright fabriqué en France, mais surtout modifié, par l'adjonction d'une queue française». Le malheureux n'aura pas survécu «au bris de la queue», note le journal. La mort d'Erbsloh endeuille encore une fois le sport dirigeable allemand qui aura longtemps persisté dans cette funeste veine. Le journal évoque «une pression du soleil» qui aurait causé la mort de l'ingénieur et de ses quatre passagers. S'en suit une liste impressionnante de victimes depuis les premiers vols des dirigeables. Et le journal de conclure : «Evidemment, l'aviation fait beaucoup de victimes, mais il semble que l'avenir lui appartienne. Dans le sport dirigeable, comme dans l'aviation, nous ne sommes pas arrivés à la perfection.»

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