L’écologie s’est immiscée dans tous les interstices du quotidien de Bridget Kyoto. Y compris dans sa culotte, puisque la jeune femme ne peut plus se résoudre à aimer un amateur de 4x4, un pronucléaire ou un adepte de l’agriculture intensive. Pour trouver avec qui partager une nuit, voire plus durant ce «cuniculaire» été, Bridget s’est inscrite sur un site spécialement adapté à son cas, Amours-bios.com. Là, ses affinités électives sont élevées au rang de priorité et toute rencontre est certifiée sans pesticide affectif.
Converser. Comme sur n'importe quel site de rencontres, il faut s'identifier en glorifiant son pedigree, en l'occurrence 100% bio, son amour des bêtes et des espaces naturels, des médecines alternatives et du développement personnel. Bridget a pu converser avec Olivert ou Belarbre, Nonuke ou Brindille, avant de décider de les rencontrer autour d'un verre de côtes-du-rhône bio. Il n'y a là rien d'exceptionnel, il s'agit juste de resserrer ses critères de recherche : converser sur la vie, la mort, mais aussi sur les actions de Greenpeace, la naturopathie ou l'apithérapie (le soin par les piqûres d'abeille), la baubiologie (construction écolo), l'échange de recettes végétariennes ou s'initier aux bâtiments basse consommation et aux Vélorutions, sans compter qu'au sixième verre, il est toujours agréable de fomenter une stratégie pour briser les systèmes aliénant hommes et nature dans un même délire progressiste.
Une fois le partenaire dégotté, encor