Dans sa liste, on a pioché : un tee-shirt rouge, une planche de surf, une bouteille en plastique, une Bible d’occasion, un téléphone portable avec chargeur, une alliance, des cartes de visite, un chapeau en laine (que sa femme trouve trop moche), une paire de Docs Martens achetée le 20 mai 2009… Au total, 100 objets tout rond, pas un de plus ; sinon, c’est triché.
Le gars qui a fait cette liste s'appelle Dave - son blog, Guynameddave.com. Il est né à San Diego, aux Etats-Unis, et il y vit avec sa femme, ses trois filles et son chien Piper. Le 12 novembre 2008, il se lance un défi : vivre avec 100 objets, maximum, pendant un an. Le «100 Thing Challenge» doit l'aider à se libérer du consumérisme à l'américaine. «Beaucoup de gens ont le sentiment que leur penderie et leur garage débordent de choses qui ne rendent pas vraiment leur vie meilleure», explique Dave. D'où cette idée qu'il résume en trois verbes : «réduire, refuser et réévaluer» ses priorités.
A-t-on besoin d'avoir toujours plus pour être heureux ? L'interrogation n'est pas nouvelle, certains se la posent depuis belle lurette mais, la crise aidant, elle revient en force. Et inspire ici et là des actes de rébellion. Ce challenge des 100 objets en est un, comme l'explique Sophie Dubuisson-Quellier (1), chercheure au CNRS et à Sciences-Po : «C'est une forme de militantisme. Avec un but précis : porter un message sur la place publique. Vivre avec 100 objets, cela tient presque du slogan. Ça parle aux g