Il aura fallu trente ans, une équipe de chercheurs internationaux et des milliards de combinaisons testées. Pourquoi ? Trouver un vaccin universel ? Guérir la faim dans le monde ? Non. Pour résoudre enfin un casse-tête géométrique qui hante des millions de foyers : celui du Rubik’s Cube.
Depuis sa création par le Hongrois Erno Rubik en 1974, refaire le cube de façon à ce que les six faces retrouvent leur uniformité de couleur n’est pas chose impossible, loin de là. Le défi reposant plus sur la rapidité avec laquelle on l’exécute. L’heureux détenteur du record depuis 2008, le néerlandais Erik Akkersdijk, réalise la prouesse en 7,08 secondes.
Pour les scientifiques, l’énigme ne reposait pas dans la reconstitution en elle-même, mais dans le nombre minimal de rotations à effectuer pour reconstituer le cube, quelle que soit sa position de départ. Les combinaisons possibles se montant très précisément à 43 252 003 274 489 856 000 (plus de 43 milliards de milliards), le défi était de taille. Mais il a été relevé par une équipe internationale de chercheurs, dont Morley Davidson, de l’Université Kent (Ohio). Les mathématiciens, ingénieurs et programmeurs mobilisés ont délivré la réponse à cette question cruciale : en 20 mouvements - voire moins - tout Rubik’s Cube peut être résolu.
Pas le passé, plusieurs chercheurs s’étaient déjà arraché les tifs sur le «nombre de dieu», petit surnom donné à la clé du mystère. En 1981, un mathématicien américain avait démontré que 52 tours de poignets