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Des bienfaits de la faute

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Zéro pointé . Selon une étude de l’OCDE, les élèves français font partie de ceux qui craignent le plus de faire des erreurs en classe.
publié le 6 septembre 2010 à 0h00

Il paraît que l'erreur est humaine. Soit. Mais pas partout. Se louper, se planter, se gourer, bref, se tromper reste l'angoisse numéro 1 des élèves français. C'est tellement vrai que même le gratin de la réussite s'en est ému cet été. Dans les locaux de la prestigieuse Ecole normale supérieure (ENS), rue d'Ulm à Paris, doctorants et chercheurs de l'association Paris-Montagne ont élevé la boulette au rang de passage obligé de l'apprentissage. Mieux, de déclencheur à découvertes (lire ci-contre). Sous la bannière «Détrompez-vous ! Un festival d'erreurs», la docte assemblée a invité des élèves à se prendre les pieds dans le tapis d'ateliers scientifiques. Sous le regard pour une fois fier et ému de leurs parents. «Certains nous ont dit se sentir soulagés qu'on puisse traiter ce thème dans un lieu de savoir», confirme Maëlle Lenoir, présidente de l'association.

Trouille. Mais la rentrée est là. Avec sa cohorte d'effaceurs, Tipp-Ex et gommes. Des fournitures que les petits Français n'oublient jamais. «Ils sont parmi les plus anxieux. Et expliquent, dans les enquêtes que nous menons, qu'ils ont peur de mal faire», résume Bernard Hugonnier, directeur adjoint de l'éducation à l'OCDE. Depuis 2000, l'Organisation de coopération et de développement économiques évalue, tous les trois ans, les systèmes éducatifs d'une soixantaine de pays occidentaux.

Pourquoi tant de trouille ? «En France, l'école fonctionne avec un système hiérarchique très fort. Le