Après Class'croûte (sandwichs chic), Planetalis (sandwichs bio), Jaffle (sandwichs toastés) et les indétrônables classiques du pique-nique que sont Pomme de Pain, Paul, Subway ou La Mie Câline, la multiplication des pains garnis se poursuit, avec l'annonce de l'implantation prochaine en France de la chaîne Earl of Sandwich. Soit, littéralement, le comte de Sandwich, «celui par qui tout a commencé», assurent ses héritiers.
Flash-back : en 1762, John Montagu, quatrième comte de Sandwich (Angleterre) et premier lord de l’Amirauté, est à la tête de la British Navy. Le fiasco de la Boston Tea Party, c’est sous son commandement ; la découverte de l’Australie et des îles Hawaii aussi. Bref, le comte subit une sacrée pression et croule sous le travail. Comme, en plus, il affectionne les longues parties de cartes, il ne lui reste pas énormément de temps pour de longs repas à table. Il a alors l’idée de demander à son petit personnel de lui servir une tranche de rôti entre deux tranches de pain, et… ta-da ! Le sandwich est né, en même temps que le lord lance la mode des déj au bureau. Tout ça deux cent cinquante ans avant le fast-food.
Aujourd’hui encore le succès du casse-dalle n’est plus à prouver. Selon une étude conjointe du Sandwich and Snack Show et du cabinet Gira conseil, il s’est vendu en 2009 en France près de deux milliards de jambon-beurre et consorts, pour un chiffre d’affaires global de 6,3 milliards d’euros. Un marché juteux, dont John Edward Hollister Montagu, l