Homoparentalité, le mot n'existait pas il y a vingt ans. Et voilà que s'ouvrent, aujourd'hui à Paris, les premières Journées européennes des familles homoparentales. Deux jours de tables rondes pour donner de la visibilité à ces familles et une ouverture sur l'Europe où les droits varient d'un pays à l'autre. En France, l'adoption par des couples de même sexe reste interdite, le recours à la procréation médicalement assistée aussi. «EnEspagne, en Belgique ou au Portugal la loi a évolué. Le mariage homosexuel a été reconnu et le droit à l'adoption ouvert», souligne Philippe Rollandin, porte-parole de l'Association des parents gays et lesbiens (APGL), à l'initiative de ces journées. Mais les choses pourraient changer grâce à l'Europe. Mercredi, la Cour européenne des droits de l'homme a déclaré recevable la requête d'un couple de femmes homosexuelles auquel la justice française refuse l'adoption de l'enfant de l'une par l'autre. L'objectif, pour l'APGL est de placer la question homoparentale au cœur des débats de l'élection présidentielle de 2012 : «Nous ne réclamons pas un droit communautariste mais une adaptation de la loi à une réalité sociologique de plus en plus répandue», explique Philippe Rollandin.
En France, entre 40 000 et 100 000 familles homoparentales peinent à se faire reconnaître comme «vraies» familles. Adoptés en célibataire, conçus en coparentalité, issus d'insémination artificielle ou d'un recours à une mère porteuse, les enfants n'