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Libération

Dégoûts d’école

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Normes. Aujourd’hui, la Journée du refus de l’échec scolaire alerte sur un mal peu reconnu.
publié le 22 septembre 2010 à 0h00

Un enfant qui pleure tous les matins en allant à l'école, un autre qui se plaint d'avoir mal au ventre, un ado qui ramène de mauvaises notes et dit «qu'il s'en fiche». Souvent, derrière ces signes se cache de la souffrance scolaire, un mal assez peu reconnu en France et qui, pourtant, peut faire des ravages. Cette année, l'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) a choisi de consacrer la troisième édition de la Journée du refus de l'échec scolaire qui se tient aujourd'hui, à ce phénomène encore trop souvent nié. Pourtant, selon un rapport de 2009 de l'OCDE, la France est 22e sur 25 concernant la qualité de vie à l'école, et deuxième pour le stress ressenti par les élèves, juste après le Japon…

Mal à l'aise. Pour l'Afev, qui travaille dans les quartiers difficiles, la souffrance scolaire touche tous les âges et tous les milieux mais les familles les plus fragiles sont plus démunies face au problème. L'association sait de quoi elle parle. Elle regroupe 9 000 étudiants bénévoles à travers la France qui accompagnent des jeunes de milieux défavorisés : au-delà de la simple aide aux devoirs, ils les conseillent, font des sorties ensemble, les épaulent dans des démarches et discutent avec leurs parents, souvent eux-mêmes mal à l'aise avec l'institution scolaire et désorientés devant les difficultés de leurs enfants.

«Le pitre et le bouffon sont les deux visages de la souffrance scolaire, explique le pédopsychiat