Qui n’a jamais entendu cette phrase-slogan : «mettre le patient au centre du dispositif de soin» ? Dans les faits, c’est légèrement différent : à l’hôpital, il faut attendre, s’adapter aux contraintes du service, aux horaires d’ouverture, correspondre à la norme du patient… Pourquoi diable, par exemple, y a-t-il toujours aussi peu de consultations en soirée à l’hôpital, alors que c’est une demande répétée des patients ? Depuis quatre ans, l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif (Val-de-Marne), a eu l’idée toute simple de regrouper en une journée tous les examens pour confirmer ou pas une suspicion de cancer du sein. D’ordinaire, c’est un parcours de combattante. Cela peut traîner des jours, voire des semaines (trois en moyenne). L’inquiétude a le temps de s’installer.
Là, tout est regroupé, les lundis. Une quarantaine de patientes viennent. Tout est balisé. Il faut en moyenne une dizaine de jours pour obtenir un rendez-vous. Puis a lieu un premier contact avec un médecin (oncologue ou chirurgien selon les cas) qui va planifier les examens qui seront tous effectués dans la matinée : mammo, écho, cytoponction. En cas de doute, une biopsie est réalisée sous contrôle échographique sur place. Dans l’après-midi, la femme est reçue à nouveau par le médecin afin de recevoir son diagnostic. En cas de cancer, un protocole est proposé et mis en place. Tout au long du parcours, un infirmier coordinateur accompagne la patiente, et si besoin, un psychologue la reçoit, elle ou ses proches. C