L'an dernier, Léo allait au catéchisme. Cette année, sa mère a décidé qu'il n'irait plus. «Léo n'arrête pas de parler de Jésus et ça la gave», explique le père Jean-Luc Leverrier, vicaire de la paroisse Saint-Georges, dans le XIXe arrondissement de Paris. Agnès, en revanche, a réinscrit ses enfants au cours d'instruction religieuse. Un choix logique, elle et son époux sont catholiques : «Mon mari ne pratique pas mais il tient à ce que nos enfants apprennent les valeurs chrétiennes.» Leurs quatre gamins vont d'ailleurs dans une école catholique. Pour le coup, le choix des parents de Léo est plus étonnant. Pourquoi faire suivre à sa progéniture des cours d'instruction religieuse si ça n'est pas pour qu'on lui parle de Dieu ? «La catéchèse est une éducation à la foi», rappelle le Vatican.
C’est un paradoxe mais beaucoup de couples ni pratiquants ni croyants inscrivent leurs enfants au catéchisme. D’après le service de la catéchèse du diocèse de Paris, 10 à 11% des enfants ne sont pas baptisés. En 2001, ils étaient 8%. Jean-Luc Leverrier estime qu’un quart de ses élèves sont non-baptisés. Parallèlement, le nombre total de gamins inscrits aux cours d’instruction religieuse diminue. En 2009, 26% des CE2, CM1 et CM2 parisiens, enseignements public et privé confondus, allaient au caté, contre 30% en 1999. Conclusion : de moins en moins d’enfants sont catéchisés mais parmi eux, on compte de plus en plus de non baptisés.
Les enfants sont parfois dem