Plats dans le vent, biscuits «in», saveurs en vogue… Les vêtements n’ont pas le monopole de la tendance : la nourriture se soumet, elle aussi, aux effets de mode. Hier s’est ouvert à Paris le Sial (1), la «fashion week» de la bouffe, où le gratin de l’agro-alimentaire vient présenter ses dernières créations. Et comme pour la haute couture, les nouveautés exposées vont donner le tempo des tendances qui envahiront sous peu les rayons des supermarchés et les frigos des consommateurs.
«C'est sur les stands de ce salon que nous avons notamment observé l'émergence du bio, la naissance des produits "de la mer" type surimi et les aliments à base de soja», raconte Xavier Terlet, dirigeant d'XTC World Innovation, société qui scrute les nouveautés culinaires. Cette année, 985 nouveaux produits sont présents. Si certaines denrées intégreront naturellement les placards, d'autres seront retirées des rayons après un ou deux ans. «Un produit lancé sur deux est un échec. Le consommateur a le dernier mot et s'il ne retire aucun bénéfice d'une nouveauté, elle disparaîtra», rappelle Xavier Terlet. Les flops ? «Les innovations dont la seule originalité venait de leur côté pratique et qui oubliaient le plaisir. Car manger est avant tout une affaire de plaisir.»
Alors quel sera le chariot de demain? Les aliments estampillés «nature» ou «commerce équitable» s’installent mais d’autres tendances émergent.
Un zeste de sophistication
A la poubelle le fadasse : le