Enfin lundi. Elle est passée, remise aux oubliettes jusqu'à la semaine prochaine. Elle ? C'est la déprime du dimanche soir. Celle qui surgit vers 18 heures et vous rend l'atmosphère sinistre. S'étale sur les blogs et forums, avec de longues complaintes d'internautes. Se confirme dans les sondages. Selon le site leader de «gestion de carrière en ligne», Monster.fr, plus de la moitié des salariés français (52%) souffre de troubles du sommeil dans la nuit du dimanche à lundi.
C'est grave ? «Quand on est en week-end, nous vivons des instants de plaisir, le temps n'existe plus. Tout d'un coup, l'horloge nous saute au visage et nous redevenons prisonniers de l'espace-temps, du retour à la routine. Le dimanche on se retrouve avec soi-même. Comme si on passait devant un miroir qui nous renvoyait à la réalité de notre vie», analyse Alain Meunier, psychiatre et responsable du centre d'appel de SOS Dépression.
Dans ce lamento géant, certains ont flairé le créneau. Ainsi, depuis la rentrée, France Inter surfe sur ce spleen, avec une émission présentée par Alessandra Sublet au titre sans équivoque :«Je hais les dimanches.» D'autres ont carrément décidé de faire leur beurre de ce funeste moment.
Fond sonore. A la Fnac, cette morosité dominicale n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Sur le site internet de l'enseigne, les mélancoliques sont ainsi invités à télécharger un fond sonore en accord avec leur humeur, la playlist intitulée le Sple