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Libération
Interview

Méthodes à la petite semaine contre l’angoisse

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Célibataires, malheureux au boulot ou ados en internat racontent leur déprime dominicale.
publié le 25 octobre 2010 à 0h00

Des déprimés du dimanche racontent leur angoisse du lundi matin et livrent leurs solutions, entre séance de ménage acharnée et concert de blues. Témoignages.

«Je me soûlais de musique»

Hervé, 59 ans : «Je n’ai souffert de l’angoisse du dimanche soir qu’entre mes 12 et mes 16 ans. A cette époque, j’étais en pension chez les frères où l’ambiance était assez rigoureuse. La DS familiale me déposait le lundi matin et tout le dimanche j’étais mélancolique. Le soir, je n’avais rien d’autre à faire qu’à ressasser. Pour me remonter le moral, je me soûlais de musique : Gary Moore, les Doors, Stevie Ray Vaughan... Ce spleen m’a quitté progressivement, mais je continue d’écouter du blues le dimanche soir !»

«Quand tu es seule, tu n’as pas de coup de fil»

Caroline, 33 ans : «Chaque semaine, c’est la déprime et encore plus quand tu es célibataire. Chacun fait sa vie en famille. Quand tu es seule, tu n’as pas de coup de fil, personne ne veut sortir parce que le lendemain on reprend le travail. Du coup, tu n’as pas d’autre solution que de te retrouver en tête à tête avec toi-même et de broyer du noir. J’ai trouvé un petit palliatif. Au lieu de tourner en rond chez moi et de fumer des tonnes de clopes, je fais le ménage. Avec acharnement. Tout l’appartement y passe. C’est mon petit rituel anti-coup de calgon !»

«Je blindais mes dimanches soirs d’occupations»

Géraldine, 28 ans : «Restaurants, séances de cinéma, promenades...Il y a trois ans, je re