Demain soir, extinction des feux. De Lille à Martigues, de Lorient à Haguenau en passant par Clermont-Ferrand, près de 400 collectivités couperont une partie de l’éclairage public et autre mise en valeur lumineuse du patrimoine. Et peut-être qu’en levant les yeux, nous autres citadins aveuglés de néons, aurons alors une petite chance d’apercevoir plus d’une étoile. Car les urbains ont fini par oublier ce qui se passe au-dessus de leur tête.
«On n'a jamais aussi bien compris l'espace mais on ne regarde plus le ciel», regrette Eric Piednoël, de l'Association française d'astronomie, partenaire du «Jour de la nuit» (piloté par Agir pour l'environnement), qui se déroule symboliquement le samedi du changement d'heure. Au programme (1), animations, balades nocturnes, conférences, lectures de contes et observation des étoiles. Ce sera la deuxième édition de cette manifestation de sensibilisation à la pollution lumineuse.
«Il y a encore cinq ans, les gens ne comprenaient pas ce concept, que la lumière, comme le bruit, pouvait être une source de pollution. Mais la prise de conscience collective progresse», souligne Eric Piednoël. Pour preuve, les lois Grenelle ont intégré pour la première fois l'idée que la lumière artificielle pouvait avoir un impact négatif sur l'environnement. Sur la faune et la flore, en perturbant les repères des oiseaux migrateurs ou en précipitant des milliards d'insectes à la mort, grillés par les luminaires. Mais aussi, sans doute, sur les hum