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Libération

Des doigts et des dégâts

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publié le 1er novembre 2010 à 0h00

Gaffe à vos doigts ! Saviez-vous qu'en France, toutes les vingt minutes, une personne se blesse à la main. Et que, à cause de cela, c'est la première cause d'accidents avec arrêts de travail. Jeux de mains, jeux masculins : 62 % des hommes sont concernés. On parie cher que vous ignoriez jusqu'à l'existence de la Fesum (Fédération européenne des services d'urgence de la main) qui lance, très sérieusement, les premières Journées de prévention des accidents de la main jusqu'au 3 décembre. Son président s'appelle Philippe Bellemère, et il raconte, sans rire, que si les accidents sont en augmentation, c'est que «la population est de plus en plus active manuellement». Les explications sont multiples, détaille l'Agence France Presse, «retraite active», «RTT», «souci d'économie en temps de crise» (tiens, tiens), «plaisir du fait soi-même» (et non «plaisir du fait tout seul»). Attention donc aux gestes déplacés : «Un couteau n'a pas vocation à ouvrir un pot de peinture», prévient la dépêche.

Les spécialistes ont compté, sans surprise, un caractère saisonnier des blessures, mais aussi des «spécificités régionales». Sur le littoral, les couteaux à huître font des victimes toute l'année, dans les régions boisées, les fendeuses à bûche et les scies se taillent un franc succès. Les bagues et alliances, qui s'accrochent malencontreusement, sont redoutables, surtout quand l'anneau se porte au pouce, «élément essentiel de la fonction d